Ilest parfaitement lĂ©gal de le faire. Si l'envie vous prend, vous pouvez dĂ©truire vos billets (Ă condition qu'ils soient Ă vous Ă©videmment), contrairement Ă la croyance populaire. La loi punissant la destruction dâun billet datait de 1810, mais a Ă©tĂ© abrogĂ©e complĂštement en 1994. Il nâest donc pas illĂ©gal de dĂ©truire un titreAvec un recrutement en plein essor en restauration et dans les camps de jour, bon nombre dâentre vous vont connaĂźtre les joies dâun premier travail cet Ă©tĂ©. Câest lâheure du quiz! Question 1 Cet Ă©tĂ©, vous serez barista et vous allez travailler au salaire minimum pour une grande chaĂźne de cafĂ©s. Vous devez payer votre uniforme. LĂ©gal ou illĂ©gal? IllĂ©gal! Votre employeur doit vous fournir gratuitement lâuniforme quâil exige que vous portiez. Question 2 Vous ĂȘtes une Ă©tudiante et, cet Ă©tĂ©, vous effectuerez un stage dans votre domaine. Vous ne toucherez aucun salaire pour toute la durĂ©e de votre stage. LĂ©gal ou illĂ©gal? LĂ©gal! En effet, il nâest pas obligatoire de rĂ©munĂ©rer les stagiaires. Question 3 Vous avez fait une journĂ©e dâessai pour un emploi que vous espĂ©rez dĂ©crocher. Le patron ne vous a pas payĂ© pour ces heures de travail. LĂ©gal ou illĂ©gal? IllĂ©gal! La Loi sur les normes du travail oblige les employeurs Ă rĂ©munĂ©rer tout travail au moins au salaire minimum. Votre pĂ©riode dâessai doit donc ĂȘtre payĂ©e par votre employeur. Question 4 Vous avez commencĂ© votre emploi, mais il nây a eu aucun client aujourdâhui! Votre patron dĂ©cide donc de ne pas vous verser de salaire pour ces heures inoccupĂ©es. LĂ©gal ou illĂ©gal? IllĂ©gal! Votre employeur est obligĂ© de vous payer lorsque vous ĂȘtes Ă sa disposition, sur les lieux du travail et que vous ĂȘtes obligĂ© dâattendre quâon vous assigne une tĂąche. Question 5 Cet Ă©tĂ©, vous travaillez dans une chaĂźne de restauration rapide. Les clients ne vous laissent pas de pourboire. LĂ©gal ou illĂ©gal? LĂ©gal! Vous nâĂȘtes pas un salariĂ© Ă pourboire si vous travaillez dans un restaurant de restauration rapide ou de type cafĂ©tĂ©ria, oĂč il nây a pas de service aux tables. Câest pourquoi vos clients nâont pas Ă vous laisser de pourboire.
Pour dĂ©terminer si un travail est illĂ©gal il convient au prĂ©alable de vĂ©rifier sâil existe un caractĂšre litigieux. Les agents de contrĂŽle sont compĂ©tents afin de rechercher les infractions liĂ©es au travail illĂ©gal du Code du travail. Qui peut procĂ©der au contrĂŽle ? Les agents de contrĂŽle sont des officiers et agents de police judiciaire, des inspecteurs et contrĂŽleurs du travail, agents des impĂŽts et des douanes, fonctionnaires des corps technique de lâaviation civile, fonctionnaires ou agents de lâEtat, officiers et agents assermentĂ©s des affaires maritimes. ContrĂŽle des personnes Les agents de contrĂŽle sont compĂ©tents pour demander aux employeurs, les personnes employĂ©es dans lâentreprise ou sur le lieu de travail, les travailleurs indĂ©pendants leur identitĂ© ainsi que leur adresse â du Code du travail. Les auditions peuvent faire lâobjet dâun procĂšs-verbal signĂ© par les agents. Lâemployeur et les personnes rĂ©munĂ©rĂ©es peuvent ĂȘtre auditionnĂ©es avec leur consentement. La simple signature du procĂšs-verbal dâaudition par la personne entendue vaut consentement concernant son audition â II du Code de la sĂ©curitĂ© sociale. ContrĂŽle des documents La recherche dâinfraction sâeffectue Ă©galement par la prĂ©sentation et lâobtention des documents justifiant le respect des dĂ©clarations faites par lâemployeur. Bon Ă savoir Les agents de contrĂŽle peuvent se faire prĂ©senter et obtenir copie immĂ©diate des documents. Les agents de contrĂŽle peuvent se faire prĂ©senter des devis, les bons de commande ou de travaux, les factures ainsi que les contrats ou documents commerciaux concernant toutes les opĂ©rations de marchandage â du Code du travail. Afin de lutter contre le prĂȘt de main-dâĆuvre illicite, les agents peuvent se faire prĂ©senter les documents Ă©numĂ©rĂ©s Ă lâarticle citĂ© prĂ©cĂ©demment, cependant les documents commerciaux prĂ©sentĂ©s doivent concerner les opĂ©rations de prĂȘt illicite de main-dâĆuvre â du Code du travail Il convient de noter que, lorsquâil existe des prĂ©somptions tirĂ©es sur des conditions dâorganisation du travail des salariĂ©s laissant craindre au ContrĂŽleur de travail ou Ă lâInspection du travail que les dispositions relatives au cumul dâemplois ne sont pas respectĂ©es, le ContrĂŽle ou lâInspection du travail peut demander Ă lâemployeur dâexiger des salariĂ©s dĂ©signĂ©s une attestation Ă©crite certifiant quâils ne contreviennent pas Ă ces dispositions â du Code du travail. Par ailleurs, les chefs de ces Ă©tablissements tiennent Ă la disposition des agents de lâInspection du travail toutes les justifications de leurs inscriptions au registre du commerce ou au registre des mĂ©tiers. Quels sont les pouvoirs de la police judiciaire en matiĂšre de travail illĂ©gal ? Les agents de police judiciaire ainsi que les officiers de police judiciaire peuvent sur rĂ©quisitions du Procureur de la RĂ©publique pĂ©nĂ©trer dans les lieux Ă usage professionnel. Les agents et les officiers de police procĂšdent aux contrĂŽles des identitĂ©s des personnes dans lâobjectif de sâassurer quâelles figurent sur le registre ou quâelles ont fait lâobjet des dĂ©clarations exigĂ©es par les organismes de protection sociale et lâadministration fiscale â 78-2-1 du Code de procĂ©dure pĂ©nale. Sâil est nĂ©cessaire, les agents et les officiers de police peuvent procĂ©der Ă des saisies et des perquisitions. Obligation de dĂ©livrer une carte dâidentification professionnelle â BTP La carte professionnelle est obligatoire pour toute personne travaillant sur un chantier, cette carte doit ĂȘtre prĂ©sentĂ©e aux agents de contrĂŽle. Les salariĂ©s en CDI, CDD, intĂ©rimaires effectuant des travaux de bĂątiment ou de travaux publics pour le compte dâune entreprise Ă©tablie en France ou pour le compte dâune entreprise Ă©tablie hors de France en cas de dĂ©tachement, doivent ĂȘtre munis de cette carte. DĂšs lâembauche du salariĂ©, lâemployeur formule la demande afin de recevoir la carte. Les entreprises utilisatrices pour les salariĂ©s intĂ©rimaires dĂ©tachĂ©s par une entreprise de travail temporaire Ă©tablie hors de France font Ă©galement la demande de la carte. La demande sâeffectue uniquement sur internet La demande doit comporter plusieurs mentions telles que nom ; prĂ©nom ; sexe ; date et lieu de naissance ; nationalitĂ© du salariĂ© ; numĂ©ro de SIREN ainsi que la raison sociale de lâemployeur. Concernant les salariĂ©s dĂ©tachĂ©s et les salariĂ©s titulaires dâun contrat de chantier, il doit ĂȘtre mentionnĂ© lâadresse, la durĂ©e du chantier ou la date de dĂ©but et de fin de la prestation des travaux. AprĂšs sa demande, la carte est envoyĂ©e par courrier Ă lâentreprise. Lâemployeur doit remettre au salariĂ© une attestation provisoire individuelle qui est prĂ©sentĂ©e en cas de contrĂŽle par les agents. Il convient de noter que certains professionnels prĂ©sents sur les chantiers ne sont pas concernĂ©s pas lâobligation de prĂ©senter la carte dâidentification du BTP en cas de contrĂŽle des agents. Câest notamment le cas des architectes ; diagnostiqueurs immobiliers ; mĂ©treurs ; coordonnateurs en matiĂšre de sĂ©curitĂ© et de protection de la santĂ© ; chauffeurs et livreurs ; les stagiaires Ă conditions que leur tuteur soit en capacitĂ© de prĂ©senter les documents prouvant leur qualitĂ© de stagiaire ; les salariĂ©s commerciaux ; Attention Lâemployeur risque en cas de manquement Ă lâobligation de dĂ©claration une amende de 2 000 euros par salariĂ©s et 4 000 euros en cas de rĂ©cidive dans un dĂ©lai dâun an Ă partir du jour de la notification de la premiĂšre amende. Le montant total ne peut dĂ©passer 500 000 euros â alinĂ©a 3 du Code du travail. Le dĂ©lai de prescription court Ă partir du jour ou le manquement a Ă©tĂ© commis. Le dĂ©lai est de 2 ans. Lâemployeur ou lâentreprise utilisatrice peut contester la dĂ©cision de lâadministration devant le Tribunal administratif. Fascicule mis Ă jour le 6 juin 2019. Tous droits rĂ©servĂ©s.
FondĂ©par trois amis d'enfance Olivier Bon, Pierre-Charles Cros et RomĂ©e De Goriainoff en 2007 puis rejoints par Xavier Padovani en 2010, l'Experimental Group bouleverse les codes du Fouiller un compte Facebook verrouillĂ©, consulter des messages privĂ©s sur Twitter ou encore vĂ©rifier les derniers e-mails sur la messagerie de son petit ami⊠Autant d'actions dĂ©sormais Ă portĂ©e de clic de tous les internautes, en Ă©change de quelques euros. C'est le principe mĂȘme du portail Hacker's List lancĂ© en novembre dernier, qui propose d'engager un hacker pour des piratages en tous genres. Mais est-ce bien lĂ©gal ?>> LIRE AUSSI - Le Monde visĂ© par une cyberattaque de l'armĂ©e Ă©lectronique syrienneHacker's List, comment ça marche ? Le principe est simple les internautes publient, sous la forme de petites annonces en ligne, la demande de piratage pour laquelle ils requiĂšrent un hacker. Dans l'annonce, il faut prĂ©ciser un montant maximum attribuĂ© pour cette mission il ne reste plus aux hackers intĂ©ressĂ©s qu'Ă proposer leurs services. Par exemple, si vous souhaitez vĂ©rifier le contenu des messages privĂ©s du compte Facebook de votre partenaire, il vous suffit de dĂ©crire votre requĂȘte, de prĂ©ciser que vous ĂȘtes prĂȘts Ă investir jusqu'Ă dollars maximum et d'attendre les rĂ©ponses des hackers intĂ©ressĂ©s. Bien entendu, plus la requĂȘte est compliquĂ©e, plus le montant exigĂ© pour y rĂ©pondre sera c'est nouveau. On trouve des sites de petites annonces pour tout sur Internet. Mais avec l'avĂšnement du Web et de "l'immĂ©diatetĂ©", le mĂ©tier de dĂ©tective a Ă©voluĂ© pour se porter dĂ©sormais en grande partie sur Internet. Depuis son lancement en novembre dernier, Hacker's List a compilĂ© plus de 800 annonces anonymes, pour 40 hackers enregistrĂ©s. Lorsque la mission est accomplie, le pirate est rĂ©tribuĂ© et c'est lĂ que le portail prĂ©lĂšve une partie du montant pour se rĂ©munĂ©rer. © Capture d'Ă©cranDu piratage de bas Ă©tage. En cette pĂ©riode de piratage intensif - on parle de plus de portails attaquĂ©s depuis le 7 janvier, les attaques proposĂ©es par Hacker's List ne relĂšvent pas vraiment de la cybercriminalitĂ©. "On peut louer un hacker entre et dollars la journĂ©e depuis des annĂ©es. Mais ce qui est nouveau, c'est que c'est dĂ©sormais Ă la portĂ©e de presque tous", constate Jean-François Beuze, expert en cybersĂ©curitĂ© interrogĂ© par Europe 1. Il y a bien quelques annonces qui sortent du lot, comme par exemple cet internaute qui souhaite "pirater la base de donnĂ©es d'une banque". Mais elles sont rares et il n'est pas dit qu'il ne s'agisse pas d'une blague.>> LIRE AUSSI - Mots de passe Batman et Superman ne vous protĂ©geront pas !C'est lĂ©gal ? Sauf que hacker un compte Facebook, protĂ©gĂ© par un identifiant et un mot de passe, accĂ©der Ă un iPhone verrouillĂ© ou encore dĂ©bloquer un ordinateur sĂ©curisĂ© est parfaitement illĂ©gal. Officiellement, les crĂ©ateurs du site basĂ© en Nouvelle-ZĂ©lande ou les lois sont plus laxistes sur le sujet assurent que les conditions d'utilisation de Hacker's List interdisent l'usage du service "Ă des fins illĂ©gales" mais ce n'est pas le cas dans les faits.> Ce que risquent les hackers. La plupart des clients du site se trouvant Ă l'Ă©tranger, "il est difficile de poursuivre un internaute Ă l'Ă©tranger", prĂ©cise Jean-François Beuze. "Devant la justice française par exemple, il va falloir justifier une intrusion sur un compte verrouillĂ©", dĂ©taille ce spĂ©cialiste de la sĂ©curitĂ©. Dernier point qui semble protĂ©ger les hackers de ce portail de toute poursuite judiciaire les pirates se font souvent payer en monnaie virtuelle. "Le BitCoin est anonyme ou du moins bien plus difficile Ă tracer", explique Jean-François Beuze. Hacker's List ne devrait donc pas craindre grand chose d'un point de vue lĂ©gal.>> LIRE AUSSI - Les risques de cyberattaques n'ont jamais Ă©tĂ© aussi grands> Ce que risquent les annonceurs. Les choses sont bien plus claires en ce qui concerne tout internaute français postant une annonce sur Hacker's List. Comme le prĂ©cise la Commission nationale informatique et libertĂ©s CNIL, c'est la personne qui "commande" un piratage qui endosse sa responsabilitĂ©. En rĂ©sumĂ©, si vous engagez un hacker pour rĂ©colter des informations confidentielles, c'est bien vous qui serez responsables au regard de la loi. Et la sanction est formelle "la communication d'informations Ă des personnes non-autorisĂ©es est punie de 5 ans d'emprisonnement et de euros d'amende". Suffisant pour dissuader les Français un peu trop curieux ? UnpropriĂ©taire/recruteur inscrit sur Madame est servie recherche activement des candidats pour son offre Nanny - Gouvernante Roquefort les Pins (06). Si votre profil correspond Ă cette recherche et que le poste vous intĂ©resse, rĂ©pondez sans plus tarder Ă [1] Ă lâoccasion de lâembauche dâun employĂ©, lâemployeur doit sâabstenir de faire preuve de discrimination afin de respecter les articles 10 et 16 de la Charte des droits et libertĂ©s de la personne[1], qui Ă©dictent respectivement le droit Ă lâĂ©galitĂ© de toute personne et les motifs interdits de discrimination ainsi quâune interdiction visant prĂ©cisĂ©ment la discrimination dans lâembauche. De plus, lâarticle 20 de la charte permet tout de mĂȘme une certaine exclusion ou prĂ©fĂ©rence de la part de lâemployeur et prĂ©voit que celle-ci est rĂ©putĂ©e non discriminatoire si elle est fondĂ©e sur les aptitudes ou qualitĂ©s requises par un emploi. [2] De façon plus particuliĂšre, dâautres dispositions, tels lâarticle de la charte, visant le formulaire de demande dâemploi â y compris le formulaire mĂ©dical â ou le contexte dâune entrevue, et lâarticle de la charte, relatif aux antĂ©cĂ©dents judiciaires, doivent ĂȘtre respectĂ©es par lâemployeur. Ces derniĂšres seront Ă©noncĂ©es plus loin dans le texte. [3] Ă la lumiĂšre de ce cadre lĂ©gal, ce qui suit prĂ©sentera les dĂ©cisions portant sur un refus dâembauche fondĂ© sur diffĂ©rents motifs de discrimination et discutant des aptitudes ou qualitĂ©s requises par lâemploi. Par la suite, il sera traitĂ© du cas des questions posĂ©es Ă lâentrevue ou dans un formulaire de demande dâemploi. Enfin, lâinterdiction de congĂ©dier ou dâembaucher une personne qui a des antĂ©cĂ©dents judiciaires sera briĂšvement abordĂ©e alors que les grands principes et les critĂšres Ă considĂ©rer seront mentionnĂ©s. Refus dâembauche ou dâattribution de poste fondĂ© sur un motif de discrimination art. 10, 16 et 20 de la charte Ăge Trop dâexpĂ©rience? [4] Dans Syndicat des avocates et avocats du Centre communautaire juridique de la Rive-Sud et Centre communautaire juridique de la Rive-Sud Anne-Marie Dodds[2], une avocate admise au Barreau du QuĂ©bec en 2000 a acceptĂ© dâeffectuer trois contrats temporaires, successifs mais non continus, chez lâemployeur. Ce dernier a affichĂ© un poste permanent, requĂ©rant notamment une expĂ©rience pertinente dans certains domaines. Pourtant, il a embauchĂ© une jeune avocate ayant tout juste terminĂ© sa formation au Barreau afin dâoccuper ce poste en raison de lâentrĂ©e en vigueur de la Loi mettant en oeuvre certaines dispositions du discours sur le budget du 30 mars 2010 et visant le retour Ă lâĂ©quilibre budgĂ©taire en 2013-2014 et la rĂ©duction de la dette[3]. Lâemployeur a fait valoir quâil a dĂ©cidĂ© de nâembaucher que des avocats possĂ©dant trois ans dâexpĂ©rience ou moins. [5] Lâarbitre de griefs, Me Diane Sabourin, sâest dite dâavis que, en choisissant dâembaucher une avocate sans expĂ©rience pour le poste affichĂ©, lâemployeur nâa pas exercĂ© ses droits de direction de façon abusive. En effet, il nây a aucune disposition dans la convention qui limite le choix des candidats par lâemployeur, qui Ă©nonce des critĂšres de sĂ©lection ou qui Ă©tablit une liste de prioritĂ©. Par ailleurs, lâemployeur nâa pas exercĂ© de la discrimination fondĂ©e sur lâĂąge, interdite par les articles 16 et 10 de la charte. En effet, lâĂąge nâa jouĂ© aucun rĂŽle dans sa prise de dĂ©cision. Ce nâest pas lâĂąge des avocats, mais bien plutĂŽt lâannĂ©e dâadmission au Barreau que lâemployeur a prise en considĂ©ration. Trop jeune? [6] Dans Travailleuses et travailleurs unis de lâalimentation et du commerce, section locale 500 et Aliments Cargill ltĂ©e grief syndical et Alyssa Tremblay[4],lâemployeur, qui exploite une usine de transformation de viande, a refusĂ© dâattribuer un poste dâopĂ©rateur de hachoir aux salariĂ©s de moins de 18 ans, conformĂ©ment Ă la politique quâil avait adoptĂ©e, selon laquelle lâoccupation de 11 postes considĂ©rĂ©s comme dangereux Ă©tait interdite Ă ces salariĂ©s en raison de lâutilisation de machines pouvant causer des blessures graves ou la mort. Il a soutenu que lâoccupation de postes Ă risque mentionnĂ©s dans celle-ci est susceptible de nuire Ă la santĂ© du salariĂ© de moins de 18 ans ainsi quâĂ son dĂ©veloppement physique et moral au sens de lâarticle de la Loi sur les normes du travail[5]. [7] Lâarbitre de griefs, Me Jean-Louis DubĂ©, a donnĂ© raison Ă lâemployeur. Il est intĂ©ressant de noter quâune preuve par expert a Ă©tĂ© faite selon laquelle les personnes ĂągĂ©es de moins de 18 ans prĂ©sentaient, en plus dâun manque dâaptitudes, des caractĂ©ristiques comportementales propres Ă leur Ăąge constituant des facteurs de risque. Ces tĂąches Ă©taient donc disproportionnĂ©es par rapport aux capacitĂ©s de ces personnes. [8] Par consĂ©quent, lâarbitre a conclu que lâemployeur ne faisait ainsi aucune discrimination car, conformĂ©ment Ă lâarticle 10 de la charte, il peut faire une distinction fondĂ©e sur lâĂąge dans la mesure prĂ©vue par la loi». Lâarbitre sâest Ă©galement dit dâavis que la nĂ©cessitĂ© dâavoir 18 ans constituait, de toute façon, une exigence professionnelle justifiĂ©e en vertu de lâarticle 20 de la plus, des Ă©valuations individuelles Ă lâembauche ne pouvaient pas constituer une mesure dâaccommodement raisonnable puisquâil sâagirait dâune contrainte excessive pour lâemployeur. Enfin, il a ajoutĂ© que cette conclusion valait Ă©galement Ă lâĂ©gard du poste de cariste. Trop vieux? [9] Dâautre part, il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©, dans Rosenthal et PrĂ©sident de lâAgence fĂ©dĂ©rale de dĂ©veloppement Ă©conomique pour le Sud de lâOntario[6], que demander Ă un candidat sa date de naissance et lui dire que la candidature dâune jeune femme a Ă©tĂ© retenue est, Ă premiĂšre vue, une preuve de discrimination fondĂ©e sur lâĂąge et le sexe. Toutefois, le Tribunal de la dotation de la fonction publique a conclu que lâemployeur avait rĂ©ussi Ă expliquer raisonnablement quâil devait suivre un protocole de sĂ©curitĂ© et que les propos tenus ne visaient quâĂ dĂ©crire la candidate retenue. [10] Dans un contexte similaire, la plaignante, ĂągĂ©e de 56 ans, a postulĂ© un poste dâagent dâinformation. Elle a allĂ©guĂ© que lâemployeur avait rejetĂ© sa candidature en raison de son Ăąge, notamment parce que, lors de lâĂ©valuation de sa candidature, il avait inscrit les mentions Senior» et trop fort». Lâemployeur a prĂ©tendu que les Ă©tudes de celle-ci, soit maĂźtrise et doctorat, constituaient une formation qui dĂ©passait celle recherchĂ©e. [11] Le Tribunal des droits de la personne, dans Commission des droits de la personne c. Ăcole de technologie supĂ©rieure[7], a soulignĂ© que, mĂȘme si lâĂąge de la plaignante nâĂ©tait pas inscrit dans son curriculum vitae, lâemployeur pouvait Ă©tablir son groupe dâĂąge Ă partir des informations qui y figuraient, dont lâannĂ©e dâobtention de son baccalaurĂ©at 1974. Au QuĂ©bec, en matiĂšre dâembauche ou dâaccĂšs Ă une promotion, les personnes dâĂąge avancĂ© font face Ă des prĂ©jugĂ©s, et a fortiori les femmes. Selon le Tribunal, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a donc prouvĂ© que la plaignante avait Ă©tĂ© victime de discrimination. Cependant, il sâagit dâune situation oĂč cette exclusion est rĂ©putĂ©e non discriminatoire en vertu de lâarticle 20 de la charte, lâemployeur ayant dĂ©montrĂ© que lâexclusion est fondĂ©e sur des aptitudes ou des qualitĂ©s requises par lâemploi, soit des qualifications dans les technologies de lâinformation et dans les communications ainsi que le bilinguisme. Voyons maintenant quelques cas dâapplication reliĂ©s au motif du handicap. Handicap Alcoolisme [12] Dans Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c. Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke[8], la Cour dâappel a donnĂ© raison Ă lâemployeur dâavoir refusĂ© dâembaucher un employĂ© congĂ©diĂ© quatre ans plus tĂŽt en raison de son absentĂ©isme causĂ© par lâalcoolisme. Elle a dĂ©clarĂ© que lâemployeur nâavait pas lâobligation dâoffrir une Ă©valuation individualisĂ©e de la candidature dâun tel employĂ© dans cette situation. [13] Le plaignant, un aide en alimentation dans un centre hospitalier, a Ă©tĂ© congĂ©diĂ© en 2001 en raison de son absentĂ©isme occasionnĂ© par son alcoolisme. Son congĂ©diement a Ă©tĂ© maintenu par un arbitre de griefs[9]. Puis, en janvier 2005, le plaignant a postulĂ© de nouveau chez lâemployeur un poste de prĂ©posĂ© aux bĂ©nĂ©ficiaires, ayant acquis une nouvelle formation et Ă©tant sobre Ă la suite dâune thĂ©rapie depuis mai 2001. En raison du refus de lâemployeur de considĂ©rer sa candidature, le plaignant a dĂ©posĂ© une plainte, accusant ce dernier dâavoir portĂ© atteinte Ă son droit dâĂȘtre traitĂ© en pleine Ă©galitĂ©, sans distinction ou exclusion fondĂ©e sur le handicap en raison de son alcoolisme. Le Tribunal des droits de la personne a rejetĂ© sa plainte[10]. La majoritĂ© de la Cour dâappel [14] Mme la juge Duval Hesler, juge en chef de la Cour dâappel, a mentionnĂ© quâil pourrait ĂȘtre discriminatoire de prĂ©sumer quâune personne qui a un jour prĂ©sentĂ© un handicap en souffre toujours. Cependant, elle a soulignĂ© que lĂ nâĂ©tait pas la question. Selon elle, il sâagissait plutĂŽt de dĂ©terminer si une réévaluation individuelle de la candidature du plaignant avait Ă©tĂ© refusĂ©e de façon dĂ©raisonnable. Ainsi, elle a notĂ© que la dĂ©cision de lâemployeur de congĂ©dier le plaignant avait Ă©tĂ© jugĂ©e raisonnable par un arbitre de griefs, que le motif fondant une telle mesure Ă©tait raisonnable et non discriminatoire et que lâemployeur invoquait le mĂȘme motif afin de refuser la candidature du plaignant. La Cour, Ă la majoritĂ©, a donc dĂ©clarĂ© que lâemployeur nâavait pas lâobligation dâoffrir une Ă©valuation individualisĂ©e de la candidature dâun employĂ© quâil avait lui-mĂȘme congĂ©diĂ© quatre ans plus tĂŽt en raison de son absentĂ©isme causĂ© par son alcoolisme. Il est intĂ©ressant de noter quâelle nâa pas tenu compte de la durĂ©e de lâabstinence du plaignant. La dissidence [15] Contrairement Ă lâopinion majoritaire, la sobriĂ©tĂ© du plaignant depuis plus de trois ans au moment de lâembauche est au cĆur de la dissidence exprimĂ©e par M. le juge Jean Bouchard. Il souligne que lâemployeur devait faire la distinction entre le congĂ©diement survenu en 2001 et le droit Ă lâĂ©galitĂ© des chances lors de lâembauche en 2005, qui assure un processus de sĂ©lection exempt de discrimination. [16] Une autre affaire porte sur le refus dâUrgences-santĂ©, dans Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c. Corporation dâUrgences-santĂ©[11],dâembaucher un technicien ambulancier qui souffre de dĂ©gĂ©nĂ©rescence discale. Lâemployeur a fondĂ© son refus sur lâexistence de limitations fonctionnelles rĂ©vĂ©lĂ©es par lâexamen mĂ©dical prĂ©embauche, soit celles de ne pas soulever de poids de 15 Ă 25 kilogrammes, de ne pas monter frĂ©quemment plusieurs escaliers et de ne pas marcher en terrain accidentĂ© ou glissant. [17] Le Tribunal des droits de la personne a maintenu la dĂ©cision de lâemployeur. Il a conclu quâil existait un lien rationnel entre cette norme dâembauche et les exigences professionnelles justifiĂ©es du travail de technicien ambulancier. En effet, le niveau de risque dans lâexĂ©cution des tĂąches dâun technicien ambulancier est Ă©levĂ© en raison des conditions dans lesquelles cet emploi sâexerce, notamment sur le plan de la sĂ©curitĂ©, et dans un contexte dâurgence. Le Tribunal sâest dit dâavis quâune adaptation de la norme dâembauche de maniĂšre Ă la rendre compatible avec les limitations du plaignant exposerait ses collĂšgues et la clientĂšle Ă un risque excessif. Handicap visuel [18] Par contre, dans Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c. QuĂ©bec Procureur gĂ©nĂ©ral[12], on a jugĂ© que le Conseil exĂ©cutif avait fait preuve de discrimination lors de lâembauche en ne permettant pas Ă une personne atteinte dâun handicap visuel de refaire lâexamen de français tout en sachant que les mesures dâadaptation Ă ce handicap avaient Ă©tĂ© inadĂ©quates lors du premier concours. [19] Le plaignant Ă©tait bibliotechnicien. Souffrant dâun handicap visuel sĂ©rieux, il avait recours Ă diffĂ©rents instruments pour pallier celui-ci. Inscrit Ă un concours pour un poste de bibliotechnicien, il a subi un premier examen de français, qui sâest soldĂ© par un Ă©chec. Ă cet examen, aucun plan dâintervention afin de pallier son handicap nâavait Ă©tĂ© mis en place. Au surplus, les mesures dâadaptation demandĂ©es par le plaignant, comme la taille du caractĂšre dâimprimerie utilisĂ©, nâavaient pas Ă©tĂ© respectĂ©es. [20] Le Tribunal des droits de la personne a soulignĂ© que, selon les documents provenant du Conseil du TrĂ©sor, lâadaptation des instruments dâĂ©valuation et de sĂ©lection constitue une mesure importante afin dâassurer Ă toute personne handicapĂ©e une chance Ă©gale Ă celle des autres candidats. En vertu de ce principe, le Conseil exĂ©cutif avait lâobligation de rechercher un accommodement raisonnable afin dâĂ©viter que le plaignant ne soit pĂ©nalisĂ©. Grossesse [21] Dans SociĂ©tĂ© de lâassurance automobile du QuĂ©bec c. Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse[13], lâexigence de la SociĂ©tĂ© de lâassurance automobile du QuĂ©bec SAAQ de subir une radiographie imposĂ©e Ă une salariĂ©e enceinte afin dâobtenir un poste de contrĂŽleuse routiĂšre a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e discriminatoire. [22] Le Tribunal des droits de la personne[14] a dĂ©clarĂ© que la pratique de lâemployeur aurait pu faire lâobjet dâune mesure dâaccommodement telle que la nomination temporaire conditionnelle Ă une radiographie lombaire rĂ©ussie. Selon lui, lâexigence posĂ©e constituait une atteinte Ă lâĂ©galitĂ© dans lâemploi par discrimination fondĂ©e sur le sexe et la grossesse en retardant lâembauche de la plaignante. Il lui a accordĂ© une compensation, dâoĂč lâappel. La Cour dâappel a maintenu la dĂ©cision du Tribunal. Sexe Une femme [23] Lâemployeur, Gaz mĂ©tropolitain, imposait aux femmes un test pratique qui excluait toute mesure dâaccommodement puisque toute modification Ă©tait dâemblĂ©e associĂ©e Ă une diminution des exigences auxquelles les hommes Ă©taient soumis. [24] Le Tribunal des droits de la personne, dans Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c. Gaz mĂ©tropolitain inc.[15],a conclu que le processus de recrutement et dâembauche de lâemployeur Ă©tait entachĂ© de discrimination systĂ©mique ayant pour effet dâexclure de maniĂšre disproportionnĂ©e les femmes de lâemploi manuel de prĂ©posĂ© rĂ©seau/stagiaire rĂ©seau». Ă ce sujet, il a dĂ©clarĂ© quâun examen pratique conçu par et pour des hommes ne pouvait adĂ©quatement Ă©valuer la performance des femmes ni, par consĂ©quent, Ă©tablir leur efficacitĂ© une fois celles-ci embauchĂ©es. Selon lui, lâemployeur nâavait pas dĂ©montrĂ© quâil ne pouvait, sans subir de contrainte excessive, accommoder les femmes en apportant Ă lâexamen pratique des modifications adaptĂ©es Ă leurs caractĂ©ristiques physiques et en leur permettant, pendant le test, de procĂ©der diffĂ©remment des hommes en vue dâĂ©tablir leurs capacitĂ©s rĂ©elles Ă occuper le poste de prĂ©posĂ© rĂ©seau. Il a rendu une sĂ©rie dâordonnances afin de faire cesser les pratiques discriminatoires et a condamnĂ© lâemployeur Ă verser une indemnitĂ© correspondant Ă plusieurs types de dommages. [25] La Cour dâappel[16] a confirmĂ© cette dĂ©cision, se disant dâavis que la mention de lâexpĂ©rience non traditionnelle pour cet emploi Ă titre dâexpĂ©rience pertinente considĂ©rĂ©e par lâemployeur constituait un obstacle Ă lâembauche. Quant Ă la preuve de lâexistence dâune contrainte excessive, elle a conclu que lâemployeur nâavait pas examinĂ© la possibilitĂ© de laisser un dĂ©lai permettant aux femmes dâobtenir leur permis de conduire de classe 3 aprĂšs leur embauche, non plus quâil avait prouvĂ© quâun tel accommodement constituerait une contrainte excessive. [26] Dans Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c. Laurentian Shavings Products 1986 Inc.[17], la plaignante Ă©tait une chauffeuse de camion lourd. Elle sâest rendue chez lâemployeur afin de lui remettre son curriculum vitae. En la voyant, ce dernier lui a dĂ©clarĂ© quâil nâembauchait pas de femmes, estimant quâelles ne pouvaient effectuer, notamment, la tĂąche exigeante de monter sur le toit des camions afin de les dĂ©neiger [27] Le Tribunal des droits de la personne a dĂ©clarĂ© que le fait que lâemployeur ait dĂ©jĂ embauchĂ© des femmes qui ont par la suite abandonnĂ© leur emploi nâindique pas que toutes les femmes seraient incapables dâexercer lâemploi de chauffeuse de camion. Le fait quâil sâagisse dâun secteur commercial comptant peu de femmes ne constitue pas un moyen de dĂ©fense valable. Il a conclu que lâemployeur, qui exploite une entreprise de camionnage, avait exercĂ© de la discrimination Ă lâembauche fondĂ©e sur le sexe, soit lâun des motifs Ă©numĂ©rĂ©s Ă lâarticle 10 de la charte, en refusant de considĂ©rer une candidature Ă un poste de chauffeur de camion classe 1 parce quâil sâagissait dâune femme. [28] Il est Ă noter que la Cour dâappel[18] a refusĂ© dâintervenir quant aux conclusions du Tribunal, confirmant ainsi sa dĂ©cision. Un homme [29] Par ailleurs, une garderie a fait preuve de discrimination dans lâemploi en rejetant une candidature au motif que le postulant est un homme. Câest ce quâa dĂ©cidĂ© le Tribunal des droits de la personne dans Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c. Garderie en milieu familial des Petits Anges[19]. [30] Le plaignant a rĂ©pondu Ă une annonce affichant une poste dâĂ©ducateur» ou dâĂ©ducatrice» dans un centre de la petite enfance. Il a offert ses services, prĂ©cisant quâil Ă©tait disponible et quâil avait de lâexpĂ©rience ainsi que des lettres de recommandation, ce Ă quoi la responsable a immĂ©diatement rĂ©pondu quâelle nâembauchait pas dâhommes et prĂ©fĂ©rait travailler avec des femmes. [31] Le Tribunal des droits de la personne a conclu quâil sâagissait dâun refus dâembauche discriminatoire fondĂ© sur le sexe de la part de la responsable du centre de la petite enfance. En refusant de recevoir la demande dâemploi du plaignant, la responsable a entretenu une fausse image selon laquelle seules les femmes peuvent sâoccuper des enfants en garderie ou en sont capables. Elle a perpĂ©tuĂ© un prĂ©jugĂ© Ă lâĂ©gard des hommes, voulant quâils soient incapables de prendre soin de jeunes enfants. On retrouve dans son attitude une exclusion du processus dâembauche parce quâelle a fait une distinction fondĂ©e sur le sexe, contrevenant ainsi aux articles 10 et 16 de la charte. Formulaire de demande dâemploi et entrevue dâembauche art. de la charte [32] Lâarticle de la charte prĂ©voit que Nul ne peut, dans un formulaire de demande dâemploi ou lors dâune entrevue relative Ă un emploi, requĂ©rir dâune personne des renseignements sur les motifs visĂ©s dans lâarticle 10 sauf si ces renseignements sont utiles Ă lâapplication de lâarticle 20 ou Ă lâapplication dâun programme dâaccĂšs Ă lâĂ©galitĂ© existant au moment de la demande. Questions posĂ©es Entrevue [33] Lors de lâentrevue, lâemployeur a posĂ© plusieurs questions au sujet de la religion musulmane, abordant les restrictions religieuses que des candidats musulmans avaient relativement au travail dans certaines entreprises. Le Tribunal des droits de la personne, dans Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c. SystĂ©matix Technologies de lâinformation inc.[20], sâest dit dâavis quâune personne raisonnable se trouvant dans la mĂȘme situation que le plaignant se serait sentie obligĂ©e de rĂ©pondre, et que ses rĂ©ponses ne tĂ©moignaient pas de la renonciation au droit prĂ©vu Ă lâarticle de la charte. Il a ajoutĂ© que la preuve que de telles questions sont posĂ©es au moment de lâentrevue suffit Ă Ă©tablir une atteinte au droit protĂ©gĂ© Ă lâarticle sans Ă©gard Ă leur utilisation Ă dâautres fins, Ă lâexception de deux situations, soit lorsque de telles informations sont nĂ©cessaires pour Ă©valuer une aptitude ou une qualitĂ© requise par certains emplois ou quand elles sont utiles Ă lâapplication dâun programme dâaccĂšs Ă lâĂ©galitĂ© en vigueur au moment de la demande. [34] Ce qui ressort Ă©galement de la dĂ©cision est que le fait que des questions portant sur la religion ou sur lâun des motifs illicites prĂ©vus Ă lâarticle 10 de la charte soient posĂ©es pendant lâentrevue dâembauche â par curiositĂ©, pour dĂ©tendre lâatmosphĂšre ou pour tout autre motif â porte atteinte au droit protĂ©gĂ© par lâarticle de la charte, qui interdit de recueillir de tels renseignements. Questionnaire mĂ©dical [35] La Cour dâappel sâest prononcĂ©e rĂ©cemment dans Syndicat des infirmiĂšres, inhalothĂ©rapeutes, infirmiĂšres auxiliaires du CĆur-du-QuĂ©bec SIIIACQ c. Centre hospitalier rĂ©gional de Trois-RiviĂšres[21], non pas Ă lâĂ©gard de discrimination faite Ă lâoccasion de lâembauche ou, dit autrement, Ă lâoccasion de la collecte de renseignements, mais plutĂŽt dans le contexte dâun congĂ©diement imposĂ© pour avoir fait de fausses dĂ©clarations dans le questionnaire mĂ©dical prĂ©embauche. Le syndicat contestait la lĂ©galitĂ© de ce questionnaire et des questions posĂ©es. Cette dĂ©cision constitue donc un Ă©clairage sur la dĂ©marche de lâemployeur Ă lâoccasion de lâembauche. [36] Ainsi, le congĂ©diement imposĂ© par le Centre hospitalier rĂ©gional de Trois-RiviĂšres Ă un infirmier auxiliaire pour avoir fait de fausses dĂ©clarations Ă lâembauche au sujet de ses antĂ©cĂ©dents psychiatriques dans un questionnaire mĂ©dical est maintenu. [37] La Cour a rappelĂ© que, mĂȘme si des questions portant sur lâĂ©tat de santĂ© sont interdites par lâarticle de la charte parce quâelles portent sur le handicap, un motif de discrimination prĂ©vu Ă lâarticle 10 de la charte, lâemployeur peut vĂ©rifier si un salariĂ© possĂšde les aptitudes requises par lâemploi au sens de lâarticle 20 de la charte. En lâespĂšce, elle a conclu que les questions posĂ©es, qui Ă©taient relatives Ă des problĂšmes de dĂ©pendance Ă lâalcool, aux drogues et au jeu, de santĂ© mentale et dâun usage rĂ©gulier de mĂ©dicaments, nâĂ©taient pas sans lien avec la tĂąche et les responsabilitĂ©s» confiĂ©es Ă un infirmier auxiliaire. [38] Cette dĂ©cision est trĂšs intĂ©ressante en ce quâelle discute de la portĂ©e de lâobligation du salariĂ© de rĂ©pondre aux questions posĂ©es et des droits de lâemployeur tout en lui faisant une mise en garde. Bref, il faut retenir que lâemployeur ne peut donc exclure la candidature de la personne affectĂ©e dâun handicap que si sa dĂ©cision repose sur les aptitudes ou qualitĂ©s requises par lâemploi convoitĂ©. Les antĂ©cĂ©dents judiciaires [39] Lâarticle de la charte prĂ©voit un rĂ©gime particulier concernant cette matiĂšre Nul ne peut congĂ©dier, refuser dâembaucher ou autrement pĂ©naliser dans le cadre de son emploi une personne du seul fait quâelle a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e coupable dâune infraction pĂ©nale ou criminelle, si cette infraction nâa aucun lien avec lâemploi ou si cette personne en a obtenu le pardon. [40] La jurisprudence a Ă©laborĂ© des critĂšres Ă considĂ©rer dans lâapprĂ©ciation du lien entre lâinfraction commise et lâemploi postulĂ©, principalement dans le contexte dâun congĂ©diement imposĂ© en raison de lâexistence dâantĂ©cĂ©dents judiciaires. Lâemployeur doit en tenir compte Ă lâoccasion du processus dâembauche. Voici une dĂ©cision de la Cour suprĂȘme ainsi que deux dĂ©cisions, citĂ©es Ă titre dâexemple, bien quâil en existe beaucoup dâautres qui traitent de lâarticle de la charte en matiĂšre de congĂ©diement en raison de lâexistence dâantĂ©cĂ©dents judiciaires. On peut sâinspirer de ces mĂȘmes critĂšres en matiĂšre de refus dâembauche. RĂ©gime particulier de lâarticle de la charte la portĂ©e de sa protection [41] La Cour suprĂȘme, dans QuĂ©bec Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse c. Maksteel QuĂ©bec inc.[22], a notamment rappelĂ© que la protection contre la discrimination fondĂ©e sur les antĂ©cĂ©dents judiciaires ne sâappliquait que dans le domaine de lâemploi et ne visait que les cas oĂč les antĂ©cĂ©dents judiciaires constituent le seul motif justifiant la dĂ©cision ou la mesure imposĂ©e. Lâarticle de la charte contient son propre rĂ©gime de justification et, partant, Ă©chappe Ă lâapplication de lâarticle 20 de la charte. Si la personne a obtenu un pardon pour lâinfraction commise, quâil y ait ou non un lien entre celle-ci et lâemploi, la protection est absolue. De plus, sâil nây a pas de lien entre lâantĂ©cĂ©dent judiciaire et lâemploi, la protection est Ă©galement complĂšte. Lâemployeur nâa aucune obligation dâaccommodement raisonnable Ă lâĂ©gard de ce rĂ©gime. Il doit Ă©tablir un lien objectif entre lâinfraction commise et le poste occupĂ© selon la prĂ©pondĂ©rance de la preuve». [42] Dans cette affaire, le plaignant a plaidĂ© coupable Ă des accusations de fraude et dâabus de confiance. Sa sentence a Ă©tĂ© remise. Alors quâil travaillait comme mĂ©canicien dâentretien, il a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă une peine dâincarcĂ©ration de six mois moins un jour. Lâemployeur lâa congĂ©diĂ© en raison de son absence du travail. Quelques semaines plus tard, le plaignant a Ă©tĂ© remis en libertĂ© conditionnelle. AprĂšs avoir tentĂ©, en vain, de rĂ©intĂ©grer son poste, il a dĂ©posĂ© une plainte auprĂšs de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, allĂ©guant avoir Ă©tĂ© congĂ©diĂ© du seul fait de sa dĂ©claration de culpabilitĂ©, en violation de lâarticle de la charte. Le Tribunal des droits de la personne du QuĂ©bec a fait droit Ă la plainte[23]. La Cour dâappel a infirmĂ© le jugement[24] et la Cour suprĂȘme a donnĂ© raison Ă la Cour dâappel. Le congĂ©diement a donc Ă©tĂ© confirmĂ©. [43] Dans les cas oĂč la mesure prise par lâemployeur est liĂ©e au seul fait que la personne a des antĂ©cĂ©dents judiciaires, le droit est enfreint si la diffĂ©rence de traitement dĂ©coule dâune perception que lâemployĂ© est moins apte Ă effectuer le travail et moins digne dâĂȘtre reconnu en tant quâĂȘtre humain en raison de son antĂ©cĂ©dent judiciaire. Cas dâapplication Directeur dâun palais de justice [44] Ă titre dâillustration, la Commission de la fonction publique, dans LĂ©vesque et QuĂ©bec MinistĂšre de la Justice[25], a confirmĂ© le congĂ©diement imposĂ© au directeur dâun palais de justice Ă la suite de la dĂ©claration de sa culpabilitĂ© sous des chefs dâagression sexuelle Ă lâendroit dâun enfant ĂągĂ© de moins de 16 ans, mĂȘme sâil avait invoquĂ© la protection prĂ©vue Ă lâarticle de la charte;un lien entre les dĂ©clarations de culpabilitĂ© et son emploi a Ă©tĂ© Ă©tabli au sens de cet article en raison de la nature des activitĂ©s dâun tel lieu, du degrĂ© des responsabilitĂ©s du plaignant et des liens Ă©troits que celui-ci doit entretenir avec les partenaires du ministĂšre de la Justice ainsi quâavec sa clientĂšle. [45] Selon la Commission, lâemployeur doit dĂ©montrer que la mesure imposĂ©e a une justification rĂ©elle et raisonnable». Le critĂšre dâun lien objectif, rĂ©el et raisonnable doit donc sâappliquer. En outre, la dĂ©termination dâun tel lien est contextuelle. Ainsi, la nature particuliĂšre des activitĂ©s dâun employeur et celle du poste occupĂ© quant Ă son degrĂ© de responsabilitĂ©s sont dĂ©terminantes, ainsi que les effets sur la clientĂšle et les partenaires de lâemployeur. PrĂ©posĂ©e aux bĂ©nĂ©ficiaires [46] Dans Syndicat quĂ©bĂ©cois des employĂ©es et employĂ©s de service, section locale 298 et Oasis St-Damien inc.[26], lâemployeur exploite une corporation sans but lucratif qui administre des rĂ©sidences ou immeubles Ă logements destinĂ©s Ă lâaccueil et Ă lâhĂ©bergement de personnes ĂągĂ©es autonomes ou semi-autonomes. Il a exigĂ© de tous ses employĂ©s quâils fournissent leurs antĂ©cĂ©dents judiciaires. La plaignante est une prĂ©posĂ©e aux bĂ©nĂ©ficiaires. Lâemployeur lâa congĂ©diĂ©e au motif quâelle avait un dossier judiciaire concernant des accusations de vol et de fraude, estimant que son dossier Ă©tait incompatible avec la mission, les valeurs et la vulnĂ©rabilitĂ© de la clientĂšle. [47] Lâarbitre de griefs a dĂ©clarĂ© quâil sâagissait de savoir sâil existait un lien entre des antĂ©cĂ©dents de vol et de fraude et lâemploi de prĂ©posĂ©e aux bĂ©nĂ©ficiaires dĂ©tenu par la plaignante dans cette entreprise. Compte tenu de la jurisprudence, il faut prendre en considĂ©ration le contexte entourant la commission de lâinfraction criminelle et ne pas se limiter au caractĂšre gĂ©nĂ©rique de cette derniĂšre. Il a conclu quâelle ne pouvait bĂ©nĂ©ficier de la protection prĂ©vue Ă lâarticle de la charte pour faire annuler son congĂ©diement; les infractions commises ont un lien avec lâemploi en raison de la mission de lâentreprise, de la nature du poste et de la vulnĂ©rabilitĂ© de la clientĂšle. Or, la nature des infractions commises est reliĂ©e Ă cette valeur. Ainsi, le lien requis par lâarticle a Ă©tĂ© Ă©tabli, et mettre fin Ă lâemploi repose sur une justification rĂ©elle et raisonnable. Tout accommodement est exclu. PrĂ©posĂ© Ă lâentretien mĂ©nager [48] Dans un contexte similaire, dans CSSS Drummond et Syndicat de la santĂ© et des services sociaux Drummond â CSN Pierre-Luc-Jimmy Paquin[27], un prĂ©posĂ© Ă lâentretien mĂ©nager dans une rĂ©sidence pour personnes ĂągĂ©es ne peut bĂ©nĂ©ficier de la protection accordĂ©e par lâarticle de la charte Ă©tant donnĂ© le lien suffisant qui existe entre ses antĂ©cĂ©dents judiciaires et le poste occupĂ©. Dans cette affaire, le plaignant a fait une fausse dĂ©claration Ă lâembauche en affirmant ne possĂ©der aucun dossier judiciaire alors quâil avait Ă©tĂ© condamnĂ© pour trafic de drogue, incendie criminel, introduction par effraction et extorsion. Le congĂ©diement a Ă©tĂ© maintenu. [49] La dĂ©marche dâembauche de lâemployeur doit respecter les droits Ă lâĂ©galitĂ© du salariĂ© sans faire preuve de discrimination fondĂ©e sur lâun des motifs prĂ©vus Ă la charte et, sâil sâagit dâantĂ©cĂ©dents judiciaires, câest le rĂ©gime particulier de lâarticle de la charte qui sâappliquera Ă la lumiĂšre des critĂšres particuliers qui lui sont applicables. Contrairement aux motifs de discrimination prĂ©vus Ă lâarticle 10, il nâest plus question dâapprĂ©cier si lâon est en prĂ©sence dâune aptitude requise par lâemploi, mais plutĂŽt de dĂ©terminer sâil y a un lien entre lâinfraction commise et lâemploi. Dans le cas des antĂ©cĂ©dents judiciaires, lâobligation dâaccommodement nâexiste pas. [50] Dans le contexte dâun motif de discrimination prĂ©vu Ă lâarticle 10 de la charte, lâemployeur a le droit dâexiger que le candidat possĂšde les aptitudes requises pour lâemploi, ainsi que le prĂ©voit lâarticle 20, et de poser des questions sur les antĂ©cĂ©dents judiciaires tout en respectant lâarticle Il en a mĂȘme lâobligation afin de veiller Ă la santĂ© et Ă la sĂ©curitĂ© du travail de tous. Ă cette fin, prĂ©alablement Ă tout exercice dâembauche, il devrait prendre connaissance de la description des tĂąches, tenir compte de sa mission et de ses valeurs et dĂ©finir exactement les compĂ©tences et les aptitudes requises, que ce soit sur le plan physique ou psychologique, afin de dĂ©terminer prĂ©cisĂ©ment les questions qui mĂ©ritent dâĂȘtre posĂ©es en raison de lâaptitude requise afin dâoccuper lâemploi ou de la compatibilitĂ© devant exister entre lâexistence Ă©ventuelle dâun dossier judiciaire et lâemploi. Une bonne planification de la dĂ©marche dâembauche peut Ă©viter bien des Ă©cueils⊠RĂ©fĂ©rences [1] c. C-12, ci-aprĂšs nommĂ©e la charte». [2] 2012-07-31, SOQUIJ AZ-50880922, 2012EXP-3132, 2012EXPT-1707, 2012T-590, Me Diane Sabourin, arbitre. [3] 2010, c. 20. [4] 2011-10-12, SOQUIJ AZ-50801778, 2011EXP-3875, 2011EXPT-2235, 2011T-823, [2011] 1197, Me Jean-Louis DubĂ©, arbitre. [5] c. ci-aprĂšs nommĂ©e [6] 2011-08-04, 2011 TDFP 0022, SOQUIJ AZ-50801792, 2011EXP-3794, 2011EXPT-2179, 2011T-802. [7] 2010-04-22, 2010 QCTDP 6, SOQUIJ AZ-50632037, 2010EXP-1681, 2010EXPT-1249, 2010-913, 2010T-355. [8] 2012-02-14, 2012 QCCA 306, SOQUIJ AZ-50830711. [9] 2002-03-13, SOQUIJ AZ-02145058, 2002A-51. [10] 2009-11-24, 2009 QCTDP 18, SOQUIJ AZ-50587390, 2010EXP-127, 2010EXPT-167, 2010T-23, [2010] 361. [11] 2008-12-11, 2008 QCTDP 32, SOQUIJ AZ-50530421, 2009-261, 2009T-108, [2009] 369. [12] 2005-03-09, SOQUIJ AZ-50303316, 2005-780, 2005T-400, [2005] 685 rĂ©s., [2005] 1110. [13] 2004-12-09, SOQUIJ AZ-50285026, 2005-80, 2005T-53, [2005] 11, [2005] 1123. [14] 2003-02-13, SOQUIJ AZ-50173864, 2003-978, 2003T-502, [2003] 1737. [15] 2008-09-11 jugement rectifiĂ© le 2008-09-18, 2008 QCTDP 24, SOQUIJ AZ-50511996, 2008-1800, 2008T-749, [2009] 487. [16] 2011-06-27, 2011 QCCA 1201, SOQUIJ AZ-50763964, 2011EXP-2185, 2011EXPT-1298, 2011-1194, 2011T-459, [2011] 1253, [2011] 669. [17] 2011-02-11, 2011 QCTDP 2, SOQUIJ AZ-50723743, 2011EXP-792, 2011EXPT-502, 2011-415, 2011T-172, [2011] 479, [2011] 361. [18] 2011-03-29, 2011 QCCA 597, SOQUIJ AZ-50737485, 2011EXP-1244, 2011EXPT-760. [19] 2004-06-09, SOQUIJ AZ-50258164, 2004-1633, 2004T-831, [2004] 2335. [20] 2010-11-26, 2010 QCTDP 18, SOQUIJ AZ-50716882, 2011EXP-791, 2011EXPT-501, 2011-414, 2011T-171, [2011] 491, [2011] 345. [21] 2012-10-16, 2012 QCCA 1867, SOQUIJ AZ-50903445. [22] Can., 2003-11-14, 2003 CSC 68, SOQUIJ AZ-50206959, 2003-2125, 2003T-1124, [2003] 3 228. [23] 1997-09-17, SOQUIJ AZ-97171038, 97-1958, 97T-1226, [1997] 2891. [24] 2000-12-05, SOQUIJ AZ-50081507, 2001-106, 2001T-53, [2001] 28. [25] 2012-08-24, SOQUIJ AZ-50891231, 2012EXP-3344, 2012EXPT-1884, 2012T-638. [26] 2012-09-05, SOQUIJ AZ-50892597, 2012EXP-3498, 2012EXPT-1984, 2012T-684. [27] 2010-09-23, SOQUIJ AZ-50682258, 2010EXP-3586, 2010EXPT-2381, 2010T-722, 2010A-76. France Rivard SOQUIJ 85 billets Membre du Barreau du QuĂ©bec et dĂ©tentrice dâune maĂźtrise en droit et politiques de la santĂ© de lâUniversitĂ© de Sherbrooke, Me France Rivard a dĂ©butĂ© sa carriĂšre comme recherchiste Ă la Cour dâappel Ă QuĂ©bec. Elle a travaillĂ© chez SOQUIJ de 2001 Ă 2022 principalement Ă titre de conseillĂšre juridique en droit du travail et administratif, contribuant Ă la rĂ©daction de L'Express Travail, et de billets publiĂ©s Ă la fois sur le Blogue SOQUIJ ainsi que sur le portail de lâOrdre des conseillers en ressources humaines. Ses domaines de spĂ©cialitĂ© Ă©taient lâarbitrage de griefs, les normes du travail, lâĂ©quitĂ© salariale et les droits et libertĂ©s de la personne. Elle a donnĂ© rĂ©guliĂšrement de la formation en droit du travail Ă une clientĂšle composĂ©e dâavocats, de juges et de conseillers en ressources humaines, en plus dâavoir Ă©tĂ© collaboratrice Ă lâĂ©mission Les Ă©claireurs, diffusĂ©e sur les ondes radiophoniques de Radio-Canada. Lasolution Ă ce puzzle est constituéÚ de 5 lettres et commence par la lettre L. Les solutions pour IL N'EST PAS ILLEGAL DE LE BLANCHIR de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzlefrançais arabe allemand anglais espagnol français hĂ©breu italien japonais nĂ©erlandais polonais portugais roumain russe suĂ©dois turc ukrainien chinois japonais Synonymes arabe allemand anglais espagnol français hĂ©breu italien japonais nĂ©erlandais polonais portugais roumain russe suĂ©dois turc ukrainien chinois ukrainien Ces exemples peuvent contenir des mots vulgaires liĂ©s Ă votre recherche Ces exemples peuvent contenir des mots familiers liĂ©s Ă votre recherche Suggestions Parce que c'est illĂ©gal de fouiller un cargo diplomatique. ćœŒăźććă§ ćœŒć„łăŻè»ăæăĄèŸŒăăŸăă ăăźèč㯠ăăă«ăă Dans ma ville, c'est illĂ©gal. Je crois que c'est illĂ©gal. éæłă ăšæă ăăŹăă§ăăŁăŠăă D'oĂč je viens, c'est illĂ©gal d'ĂȘtre naĂŻf. ç§ăă©ăăăæ„ăăźă ăă€ăŒăă§ăăăăšăŻéæłă§ă Dans ma ville, c'est illĂ©gal. C'est sans prĂ©cĂ©dent et c'est illĂ©gal. Je suis pratiquement sĂ»r que c'est illĂ©gal aussi. Je veux dire, vous ne pouvez pas les brĂ»ler, c'est illĂ©gal. çŒćŽăăăăšăŻéæłăȘăźă§ă§ăăŸăăă Ce n'est pas un plan non plus ; c'est illĂ©gal. ăăăèšç»ă§ăŻăăăŸăăéæłă§ăăă Inutile de dĂ©penser temps et argent sur quelque chose juste pour avoir de l'obtenir enlevĂ© parce que c'est illĂ©gal dans votre rĂ©gion. On dirait que c'est illĂ©gal. Sous le Chapitre 18 du code des Ătats-Unis 3056, c'est illĂ©gal que vous refusiez la protextion, madame. ćèĄćœăłăŒă3056 18ç« ă«ćșă„ă äżè·ăæćŠăăăăšăŻ éæłă§ă Vous ne savez pas que c'est illĂ©gal de fumer prĂšs d'une pompe Ă essence ? ăŹăčăăłăăźèżăă§ăźć«ç 㯠éćăȘăźăŻăăŁăŠăăïŒ Parier sur des combats de robots, c'est illĂ©gal. ăăŁăăăăæ°ć èȘ°ăăŒăăæąăăăăȘă Nous, forces de l'ordre, disons Oui, c'est illĂ©gal de profiler. » æłăźć·èĄè ăŻăăăèšăăŸă äșșçšźăăăăĄă€ăȘăłă°ăŻéæłă ăăš Si je deviens comme ça, tuez moi. » Ce n'est pas un plan non plus ; c'est illĂ©gal. ăăăȘăŁăă ăăŁă æăŁăŠăă ăšèšăäșșăć€ăă§ăă ăăăèšç»ă§ăŻăăăŸăăéæłă§ăăă Tu veux dire du "trafic d'indice" Wood. Et oui c'est bien ça. Et c'est illĂ©gal. æźșäșșćźčçăȘăźă ăĄăăŁăš ćŽăŁă·ăĄă«ăăȘăă§ăă Non, c'est illĂ©gal et non professionel. ă ăăć „ăćŁă§ èŠćŒ”ăŁăŠăŠæŹČăăăă Aucun rĂ©sultat pour cette recherche. Suggestions qui contiennent c'est illĂ©gal RĂ©sultats 138. Exacts 138. Temps Ă©coulĂ© 115 ms.
Toutce que vous voulez, c'est du repos, de la sécurité et de la nourriture. Toutes les offres en Belgique sont alors tentantes. Surtout si quelqu'un vous promet de vous transporter immédiatement en Belgique pour 1 000 euros et de vous garantir un emploi et un logement."
Etes-vous en situation de travail illĂ©gal ? Votre employeur est-il dans la lĂ©galitĂ© ? DĂ©couvrez tout ce que vous devez savoir sur la question. 1 Le travail dissimulĂ© Cela englobe le travail totalement ou partiellement dissimulĂ© par dissimulation dâactivitĂ© ou par dissimulation dâemploi salariĂ©. La dissimulation dâactivitĂ© consiste, pour quelquâun exerçant une activitĂ© Ă but lucratif, Ă omettre, intentionnellement, de s'enregistrer au rĂ©pertoire des mĂ©tiers ou au registre du commerce et des sociĂ©tĂ©s selon les dĂ©partements ou Ă s'abstenir volontairement de procĂ©der aux dĂ©clarations qui doivent ĂȘtre faites aux organismes de protection sociale ou Ă l'administration fiscale. A la diffĂ©rence, la dissimulation dâemploi salariĂ© consiste Ă omettre intentionnellement de dĂ©clarer que lâon embauche quelquâun, Ă ne pas fournir de bulletin de paie Ă un salariĂ© ou Ă renseigner sur le bulletin de paie un nombre dâheures infĂ©rieur Ă celui rĂ©ellement accompli par lâemployĂ©. Ou encore, Ă ne pas procĂ©der Ă toute dĂ©claration obligatoire Ă propos des salariĂ©s ou des cotisations sociales. Faire de la publicitĂ© en faveur du travail dissimulĂ© ou recourir Ă quelquâun exerçant lui-mĂȘme un travail dissimulĂ©, et ce, de façon volontaire et dĂ©libĂ©rĂ©e, est aussi constitutif de lâinfraction de travail dissimulĂ©. 2 Le marchandage Il sâagit de de fournir de la main dâĆuvre Ă but lucratif. Sachant que l'opĂ©ration de fourniture de main-d'Ćuvre prĂ©sente un caractĂšre lucratif dĂšs lors que l'entreprise qui se fait prĂȘter des travailleurs n'a pas Ă supporter les charges sociales et financiĂšres qu'elle aurait eues si elle avait employĂ© ses propres salariĂ©s. Pour quâil y ait dĂ©lit de marchandage, il faut en plus que les salariĂ©s prĂȘtĂ©s » subissent un prĂ©judice. Ainsi par exemple, le dĂ©lit de marchandage est caractĂ©risĂ© dĂšs l'instant que les salariĂ©s mis Ă disposition n'ont pas perçu les mĂȘmes avantages que les salariĂ©s permanents. Plus largement, il y a prĂ©judice dĂšs lors quâun salariĂ©, du fait dâune opĂ©ration de marchandage, ne peut bĂ©nĂ©ficier dâune loi, dâune convention collective ou encore dâun accord collectif qui serait plus avantageux pour lui. 3 Le prĂȘt illicite de main dâĆuvre Il sâagit de toute opĂ©ration Ă but lucratif ayant pour objet exclusif le prĂȘt de main-d'Ćuvre. Sachant qu'une opĂ©ration de prĂȘt de main-d'Ćuvre ne poursuit pas de but lucratif lorsque l'entreprise prĂȘteuse ne facture Ă l'entreprise utilisatrice, pendant la mise Ă disposition, que les salaires versĂ©s au salariĂ©, les charges sociales affĂ©rentes et les frais professionnels remboursĂ©s Ă l'intĂ©ressĂ© au titre de la mise Ă disposition. Pour qu'il y ait un but lucratif, il faut quâune au moins des deux entreprises rĂ©alise un profit. Ainsi c'est le cas par exemple en cas de mise Ă disposition de salariĂ©s entre sociĂ©tĂ©s du mĂȘme groupe. Cela permettant Ă l'utilisateur d'Ă©conomiser des frais de gestion du personnel, ce qui implique qu'il tire un profit de l'opĂ©ration de prĂȘt de main d'oeuvre, et donc que cette derniĂšre soit illicite. Sur la distinction entre le marchandage et le prĂȘt illicite de main dâĆuvre Le prĂȘt de main dâĆuvre illicite vise exclusivement le prĂȘt de main dâĆuvre et se concentre sur le caractĂšre lucratif de lâopĂ©ration. A la diffĂ©rence, le marchandage ne vise pas exclusivement le prĂȘt de main dâĆuvre et se concentre Ă la fois sur le caractĂšre lucratif mais aussi sur la rĂ©alitĂ© dâun prĂ©judice causĂ© aux salariĂ©s du fait quâune loi ou un accord nâait Ă©tĂ© appliquĂ©. 4 Lâemploi dâĂ©trangers non autorisĂ©s Ă travailler Il est interdit dâembaucher ou de conserver Ă son service, que ce soit directement ou non, un Ă©tranger qui ne serait pas muni dâun titre lâautorisant Ă travailler en France. Il est par ailleurs interdit de recourir Ă une entreprise dont on sait quâelle emploie un Ă©tranger sans titre. DĂšs lors quâil est constatĂ© quâun Ă©tranger est employĂ© sans titre, il sera assimilĂ©, Ă compter de la date de son embauche, Ă un salariĂ© normal. Lâemployeur devra lui verser lâensemble des salaires au titre de la pĂ©riode dâemploi illicite ainsi quâune indemnitĂ© forfaitaire Ă©gale Ă 3 mois de salaire en cas de rupture de la relation de travail. 5 Le cumul irrĂ©gulier dâemplois Un salariĂ© ne peut pas accomplir de travaux rĂ©munĂ©rĂ©s au-delĂ de la durĂ©e maximale du travail prĂ©vue pour sa profession. Ainsi, il nâest pas possible de cumuler deux emplois dĂšs lors que le temps de travail total dĂ©passe la durĂ©e lĂ©gale maximum. Par ailleurs, il est interdit de recourir Ă un salariĂ© qui commettrait lâinfraction visĂ©e. ExceptĂ© si Les travaux sont d'ordre scientifique, littĂ©raire ou artistique ou participent aux Ćuvres d'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, notamment d'enseignement, d'Ă©ducation ou de bienfaisance; Les travaux sont accomplis pour le propre compte du salariĂ© ou Ă titre gratuit sous forme d'une entraide bĂ©nĂ©vole; Il sâagit de petits travaux mĂ©nagers accomplis chez des particuliers pour leurs besoins personnels; Il sâagit de travaux d'extrĂȘme urgence dont l'exĂ©cution immĂ©diate est nĂ©cessaire pour prĂ©venir des accidents imminents ou organiser des mesures de sauvetage. 6 La fraude ou fausse dĂ©claration Est visĂ© ici le fait de bĂ©nĂ©ficier ou de tenter de bĂ©nĂ©ficier frauduleusement dâallocations destinĂ©es Ă aider les salariĂ©s, que ce soit pour leurs permettre de bĂ©nĂ©ficier dâun stage de formation, quâil sâagisse dâallocations de conversion, dâallocations dâaide aux travailleurs privĂ©s dâemploi ou encore de lâallocation de solidaritĂ© spĂ©cifique attribuĂ©e aux personnes ayant Ă©puisĂ© leurs droits au chĂŽmage. Conclusion Le travail illĂ©gal, câest donc par dĂ©finition le fait de ne pas respecter, directement ou indirectement les lois qui rĂšglementent le travail ou le fait de faire la publicitĂ© de telles pratiques illicites. Lâauteur de lâinfraction sâexpose alors Ă des sanctions pĂ©nales et administratives. Ces derniĂšres pouvant notamment consister en la suppression dâaides. Voir aussi Quel risque pour un salariĂ© travaillant illĂ©galement ? .