Indochine fait toujours fantasmer. Alors que sort La rĂ©publique des Meteors », le 11e album du groupe, et que dix dates de la prochaine tournĂ©e sont dĂ©jĂ complĂštes, son succĂšs dĂ©range encore. Le chanteur sâen explique. A bientĂŽt 50 ans, Nicola Sirkis devrait ĂȘtre serein. Le 26 juin 2010, Indochine sera le premier groupe de rock français Ă se produire au Stade de France . Pourtant, Ă chaque fois que sa bande revient dans lâactualitĂ©, il trouve sur sa route des personnes bien intentionnĂ©es pour lui rĂ©gler son compte. Cette fois, câest son frĂšre aĂźnĂ©, Christophe, qui sâapprĂȘte Ă sortir un livre partial. Il le dĂ©crit comme un ĂȘtre manipulateur, responsable de la mort de StĂ©phane, son jumeau ! Mais lâartiste prĂ©fĂšre ne pas se laisser entraĂźner dans la spirale nausĂ©abonde des histoires de famille. Il prĂ©fĂšre se concentrer sur la sortie de La rĂ©publique des Meteors », son album le plus intime, oĂč le chanteur parle pour une fois de lui, de ses amours et de ses dĂ©mons. Un disque qui surprendra avec ses ambiances Ă©lectroniques et ses ballades au climat Ă©thĂ©rĂ©. Paris Match. Pourquoi ĂȘtes-vous si peu optimiste dans ce nouvel album ?Nicola Sirkis. Jâessaie de lâĂȘtre au quotidien ! Mais je suis un déçu de la comĂ©die humaine. Enfant, on me parlait de la vie adulte comme de quelque chose de bien. Adulte, jâai lâimpression dâĂȘtre dans la cour de rĂ©crĂ©ation en permanence. Tout le monde est jaloux, Ă vif. Le mensonge est lâune des causes principales de la crise que nous subissons aujourdâhui... Dâailleurs, la chanson âGagnants/perdantsâ de Noir DĂ©sir ne me fait pas rire. Le monde ne se rĂ©duit pas aux gentils opprimĂ©s et aux cyniques puissants. La suite aprĂšs cette publicitĂ© Dans âRepublikaâ vous vous dĂ©finissez comme ârĂ©publicain de loinâ.Parce que je ne suis pas dupe. Je veux bien participer Ă la vie dĂ©mocratique, mais sans prendre tout pour argent comptant. Quand je vois Barack Obama, jâai de lâespoir. En une nuit, il a rĂ©vĂ©lĂ© un peuple que je croyais arrogant et suffisant. Sarkozy est Ă©galement dâune habiletĂ© incroyable, mais attention je ne le vĂ©nĂšre pas. Sa dialectique comme sa maniĂšre dâembobiner les gens me fascinent. Par certains cĂŽtĂ©s, il me rappelle Bernard Tapie. Il est parfois marrant mais il a aussi eu des discours intransigeants, violents, renouant avec le pire de la droite française. La suite aprĂšs cette publicitĂ© Pourriez-vous voter pour lui ?Faut quand mĂȘme pas dĂ©conner... Jâai Ă©tĂ© choquĂ©, le 6 mai 2007, par le fait que les artistes venus fĂ©liciter Nicolas Sarkozy Ă©taient pour la plupart des exilĂ©s fiscaux. Ils refusent de participer Ă la solidaritĂ© de la vie de la nation. On vous sent Ă fleur de peau...Câest toujours ainsi quand jâĂ©cris. Jâattends que les Ă©motions arrivent. Et pour cela, jâai besoin de mĂ©lodies, de musiques... Câest une violence, mĂȘme si je me dĂ©voile sans mâen rendre compte. La suite aprĂšs cette publicitĂ© La suite aprĂšs cette publicitĂ© Vous rĂ©vĂ©lez avoir portĂ© les vĂȘtements de votre mĂšre !Comme tout le monde, non ? Mais jâassume. Encore aujourdâhui, Indochine est parfois perçu comme un âgroupe de pĂ©dĂ©sâ. Tant mieux, câest une façon de jouer, de provoquer lâauditeur. Que retenez-vous de votre enfance ?Je ne la regrette pas. Je nâai pas envie de regarder les sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es de lâĂ©poque, je ne vais pas aux rĂ©unions dâanciens camarades de classe, je ne me marre pas devant Casimir en mangeant des Haribo... Jâai Ă©tĂ© Ă©duquĂ© avec amour par mes parents. AprĂšs leur sĂ©paration, mon frĂšre et moi, nous nous sommes retrouvĂ©s en pension chez les jĂ©suites. MĂȘme si câĂ©tait dur, nous avons tenu, car nos parents nous avaient appris la tolĂ©rance. Je nâai aucune nostalgie de lâenfance Ă cause de cette pĂ©riode. Je peux rire de certains moments de ma jeunesse. Mais de la pension, pas du tout. CâĂ©tait comme la prison. JâĂ©tais tellement impatient dâĂȘtre libre... A 6 ans, je voulais piloter un avion et conduire une voiture Et votre adolescence ?Nous lâavons passĂ©e avec notre mĂšre, qui Ă©tait trĂšs tolĂ©rante. Ni elle ni mon pĂšre ne nous ont empĂȘchĂ©s de faire de la musique. Je les en remercie encore aujourdâhui. Ils sont dâailleurs les premiers Ă ĂȘtre fiers de ce qui nous est arrivĂ© ensuite. Si nous Ă©tions nĂ©s au Chili ou en Russie, tout cela nâaurait pas Ă©tĂ© possible. Que pensez-vous lorsquâon vous assimile Ă un Ă©ternel adolescent ?Je suis un vieux Peter Pan, mais je nâai jamais Ă©tĂ© atteint par ce syndrome. La vĂ©ritĂ©, câest que je ne fais pas mon Ăąge, parce que le rock conserve. Regardez Mick Jagger ! JâĂ©nerve, je reste le vilain petit canard, mais je ne vais pas me mettre dans le moule pour faire lâunanimitĂ©. La chanson âBye bye Valentineâ rĂ©sonne comme un hommage Ă votre frĂšre StĂ©phane ?Absolument pas, elle sâadresse Ă ma fille. Je sais quâun jour elle partira, et jâen souffre dĂ©jĂ . Je devance mes angoisses. En ce moment, jâai une relation fusionnelle avec elle. Elle a lâĂąge de comprendre vraiment ce que je fais, elle veut chanter avec moi, elle retient les textes... Elle et moi avons une complicitĂ© qui me touche profondĂ©ment. Vous ĂȘtes pourtant sĂ©parĂ© de Gwen, sa oui... Je nâai jamais parlĂ© de ma vie privĂ©e jusquâĂ prĂ©sent. Câest la premiĂšre fois que je chante des choses aussi personnelles. Nous avons un lien trĂšs fort. LâĂ©criture de ce disque mâa amenĂ© Ă parler de ces Ă©vĂ©nements bouleversants. Mais je ne veux pas paraĂźtre impudique, jâĂ©voque aussi dâautres personnes... Votre frĂšre aĂźnĂ© Christophe dit, dans son livre, que vous avez laissĂ© StĂ©phane mourir. Souhaitez-vous lui rĂ©pondre ? Non. Vous avez suivi une psychanalyse aprĂšs sa suis toujours en psychothĂ©rapie, je mâen sers comme gymnastique dâesprit. Si tout le monde passait par lĂ , nous nâen serions pas Ă ce stade. Jâai Ă©vacuĂ© toutes mes haines et toutes mes aigreurs grĂące Ă elle. Cela me permet dâĂȘtre lâhomme que je suis aujourdâhui, certainement pas serein, mais vivant un peu mieux. Vous allez avoir 50 ans cette annĂ©e...StĂ©phane aussi aurait eu 50 ans... En tant quâĂȘtre humain, je me sens comme un miraculĂ© de la vie, cet Ăąge mâamuse. Mais lâhorloge tourne, donc cela mâangoisse. Indochine sera-t-il encore lĂ dans dix ans ?Je ne sais pas. Dans ma tĂȘte, le prochain cap pour ce groupe, câest la tournĂ©e et le concert au Stade de France. Ensuite, je partirai peut-ĂȘtre en week-end, et je rĂ©flĂ©chirai. Mais je nâai jamais envie dâen finir, jâai juste peur dâavoir la tĂȘte dâun vieux chanteur. De ce cĂŽtĂ©-lĂ , pour lâinstant, ça va ! Selon certaines rumeurs, TĂ©lĂ©phone se reformerait lâan prochain. Un commentaire ?Pourquoi ne le feraient-ils pas ? Et sâils se produisent au Stade de France, je mâen sentirai un peu responsable ! On verra le prix des places ! Pourquoi, selon vous, si peu dâartistes ont survĂ©cu aux annĂ©es 80, Ă part Etienne Daho et Indochine ?Il reste aussi les Rita Mitsouko, et personne ne reproche Ă Catherine Ringer ce que lâon mâa reprochĂ©, câest-Ă -dire dâavoir continuĂ© aprĂšs la disparition de StĂ©phane. Etre sur scĂšne aprĂšs un drame absolu mâa sauvĂ©, mais il vaut mieux ĂȘtre pudique dans la douleur. AprĂšs, quand je vois les anciennes gloires des annĂ©es 80 sur les plateaux tĂ©lĂ©, je me dis que jâai fait le bon choix. Je suis toujours restĂ© digne.Ily a un ordinateur dans une chambre, quelques claviers et une carte son â juste de quoi mettre en musique des souvenirs, des questionnements, des passions. DerriĂšre Silly Boy Blue, il y a une fascination pour les icĂŽnes glam rock et la noirceur new wave des annĂ©es 80. Il y a, Ă©videmment, un hommage aux dĂ©buts de David Bowie, Ă ses errances prĂ©-Ziggy Stardust, au
Aujourd'hui on vous parle du sari, qui est un vĂȘtement emblĂ©matique chez les femmes en Inde. Vous trouverez ci-dessous les informations pratiques sur le Sari Histoire, significations des couleurs et vous allez apprendre Ă mettre un sari. C'est quoi un sari ? Le sari est une large bande de tissu, de 1m20 environ sur 5,5 Ă 10 m de long. Il se porte sur un jupon, appelĂ© pĂąvadÚï en tamoul, ghagra en hindi, et un corsage serrĂ© laissant une partie du ventre nue sattÚï en tamoul, choli en hindi. Il semblerait que le port du jupon et du corsage remonte Ă la pĂ©riode de la colonisation britannique. Le sari lui-mĂȘme est toujours fait d'une seule piĂšce. Selon l'hindouisme, tout vĂȘtement cousu, percĂ© par une aiguille Ă©tait considĂ©rĂ© comme impur. C'est seulement avec les invasions musulmanes que furent introduits et rĂ©pandus les vĂȘtements cousus. Voici Ă quoi peut ressembler un sari dĂ©pliĂ©. Je fais figurer ici les appellations tamoules - non garanties merci de corriger les Ă©ventuelles erreurs ! - des diverses parties Si l'on faisait une histoire universelle des habitudes vestimentaires, il est probable que le sari y occuperait une place spĂ©ciale, voire exceptionnelle. Si la stola des patriciennes romaines a disparu depuis belle lurette, si le kimono des Japonaises ne se porte plus que dans d'assez rares occasions, il existe encore des millions d'indiennes qui, comme leurs lointaines ancĂȘtres, revĂȘtent quotidiennement le sari. Extraordinaire longĂ©vitĂ© pour ce vĂȘtement dont l'origine, obscure, remonte Ă un lointain passĂ© ! On a retrouvĂ© des reprĂ©sentations d'un vĂȘtement drapĂ©, trĂšs voisin du sari actuel, datant d'environ 100 av. Faut-il en trouver l'explication dans un conservatisme traditionaliste indien, dans la simplicitĂ© de conception de cette large bande de tissu, dans ses qualitĂ©s esthĂ©tiques ? Peu importe. Le sari a traversĂ© les Ăąges, et c'est trĂšs bien ainsi. Autant est frappante cette fidĂ©litĂ© de la femme indienne Ă ce vĂȘtement en particulier, autant peut l'ĂȘtre aussi la grande diversitĂ© des maniĂšres de draper le sari. Selon les rĂ©gions, les castes et les activitĂ©s, les religions... la technique du drapĂ© peut varier. Mon propos n'est pas ici d'entrer dans l'Ă©vocation de ces variantes. En France est plus particuliĂšrment a la RĂ©union, le sari est presque exclusivement portĂ©, par certaines femmes, Ă l'occasion des fĂȘtes religieuses hindoues; mais son usage semble vouĂ© Ă se rĂ©pandre dans les annĂ©es Ă venir. D'autres femmes ne le portent jamais, pour diverses raisons telles que le coĂ»t du vĂȘtement Ă©levĂ© dans l'Ăźle, le manque d'habitude ou la mĂ©connaissance de la technique du drapĂ©. Puisse cette page leur ĂȘtre utile ! Notons aussi que le sari est aussi occasionnellement revĂȘtu par certaines femmes de la communautĂ© indo-musulmane. Comment mettre un Sari ? La technique expliquĂ©e ici n'est bien Ă©videmment pas la seule... 1 Comme je l'ai dit, le sari se porte sur deux autres vĂȘtements d'une part un corsage court gĂ©nĂ©ralement Ă manches courtes et encolure arrondie, laissant le ventre dĂ©nudĂ©. Ce chemisier peut ĂȘtre trĂšs simple ou extrĂȘmement dĂ©corĂ©. D'autre part un jupon resserrĂ© Ă la taille par un cordon Ă nouer. Ce jupon restera bien sĂ»r invisible une fois le sari revĂȘtu. 2 Prendre l'extrĂ©mitĂ© non dĂ©corĂ©e du sari et, en commençant au milieu du ventre, en coincer la bordure supĂ©rieure Ă l'intĂ©rieur du jupon. Faire ainsi un tour de taille complet, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. La bordure infĂ©rieure doit frĂŽler le sol, les pieds doivent rester cachĂ©s. Un sari portĂ© trop court est un signe d'inĂ©lĂ©gance. 3 Il faut Ă prĂ©sent former, les uns sur les autres, une dizaine plus ou moins de plis d'environ 12 cm de large, avec la bordure supĂ©rieure de la partie du sari qui suit immĂ©diatement l'extrĂ©mitĂ© coincĂ©e dans le jupon. Ces plis vont bien Ă©videmment descendre jusqu'Ă l'extrĂ©mitĂ© infĂ©rieure, avec un trĂšs lĂ©ger effet d'Ă©ventail. Voir le pliage en vidĂ©o 4 La partie supĂ©rieure de ce pan de sari pliĂ© doit ĂȘtre Ă son tour Ă©troitement coincĂ©e dans le jupon, lĂ©gĂšrement Ă gauche du nombril. 5 Se draper dans le pan restant, en passant sous l'aisselle droite puis sur l'Ă©paule gauche. L'extrĂ©mitĂ© infĂ©rieure pendant dans le dos doit environ se trouver au niveau des genoux. 6 Il est recommandĂ© de fixer le pan sur l'Ă©paule Ă l'aide d'une Ă©pingle il en existe de spĂ©cialement conçues Ă cet effet. Signification des couleurs et des motifs du sari Pour finir, voici quelques Ă©lĂ©ments pour la comprĂ©hension de la valeur symbolique des couleurs et de certains motifs traditionnels. Bien sĂ»r, la femme qui porte le sari n'a pas forcĂ©ment conscience, loin de lĂ , de ces significations. Commençons par les couleurs Blanc couleur traditionnelle des brĂąhmanes ou prĂȘtres la teinture Ă©tant considĂ©rĂ©e comme impure, c'est aussi la couleur du deuil, portĂ©e donc par les veuves. Vert jadis la couleur de la caste des vaishya marchands. Elle est aujourd'hui surtout un signe d'appartenance Ă la communautĂ© musulmane. Des saris verts sont portĂ©s aussi, dans certaines rĂ©gions de l'Inde, pour le mariage. Bleu traditionnellement la couleur de la caste des shĂ»dra agriculteurs, artisans, tisserands.... Elle Ă©tait Ă©vitĂ©e par les castes Ă©levĂ©es le procĂ©dĂ© d'obtention de l'indigo Ă©tant considĂ©rĂ© comme particuliĂšrement impur. Noir couleur traditionnellement rare, considĂ©rĂ©e de mauvais augure. Rouge couleur de la caste des kshatriya nobles guerriers. CensĂ©e ĂȘtre de bon augure. C'est Ă©galement la couleur la plus habituelle des saris de mariage. Jaune et safran son symbolisme est liĂ© Ă la religiositĂ©, Ă l'ascĂ©tisme. Dans certaines rĂ©gions de l'Inde, une tradition veut qu'une mĂšre porte un sari jaune sept jours aprĂšs la naissance de son enfant. Voyons Ă prĂ©sent quelques motifs Mangue stylisĂ©e cf. ci-dessus il s'agit avant tout d'un symbole de fertilitĂ© et d'abondance. ĂlĂ©phant il reprĂ©sente, sans surprise, la puissance, le pouvoir, la royautĂ© mais son symbolisme peut aussi ĂȘtre associĂ© Ă l'eau et Ă la fertilitĂ©. Perroquet il est signe de passion, de sĂ©duction. Poisson un autre signe de fertilitĂ© et d'abondance, mais aussi de pouvoirs surnaturels. Conque elle reprĂ©sente le son divin. Bien sĂ»r on rencontre aussi divers motifs de fleurs, plus ou moins stylisĂ©es, Ă valeur purement dĂ©corative ou au symbolisme variĂ©...
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